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Position du problème L'analyse prévisionnelle des flux et de la demande touristique est, d'une manière générale, fondée sur l'analyse quantitative et statistique des données. Ce type d'analyse permet d'établir les conséquences d'un projet touristique sur une région déterminée quant aux revenus des individus, aux investissements, aux revenus fiscaux et à l'emploi qu'il est susceptible de générer. Les coûts sont aussi calculés afin de déterminer, comparativement aux avantages obtenus, l'effet net sur la région concernée. Cependant, les avantages et les coûts d'un projet touristique ne se limitent pas aux bénéfices et aux coûts monétaires; ils peuvent être aussi de nature culturelle, sociale et environnementale. Des bénéfices externes résultent des avantages de la récréation, des activités sociales et culturelles qu'un projet touristique apporte à la population locale et aux touristes et pour lesquels ces derniers ne défraient qu'une fraction des coûts nécessités par ces activités. Ces avantages et ces coûts externes ne se prêtent pas aisément à des mesures quantitatives et statistiques. Ils sont de nature qualitative et exigent l'application de méthodes de détermination et d'analyse susceptibles de compléter le calcul des dépenses touristiques et de leurs conséquences monétaires afin d'améliorer la décision en matière d'aménagement, d'intervention et d'investissement touristiques.

La complexité de l'analyse et du traitement des données relatives à la création et aux conséquences d'un nouveau mega projet est souvent assez grande. La détermination des effets de l'implantation d'un projet touristique d'envergure, résultant d'une nou‐velle demande exogène telle les dépenses touri‐stiques, touchent, à titre d'exemple, à la création d'emplois et aux investissements nouveaux requis.

L'industrie du tourisme est florissante au Québec, puisqu'elle représente près de 2% du produit extérieur brut québécois et plus de 100'000 emplois à plein temps et parce qu'elle est marquée, surtout dans l'hébergement et la restauration, par une croissance annuelle de 12%, plus rapide que la plupart de celles des autres secteurs d'activité. Elle pourrait être encore plus dynamique et plus prospère si la formation supérieure en enseignement et recherche produisait un nombre suffisant de cadres et de chercheurs en tourisme, hôtellerie, restauration, loisirs et récréation. L'évolution technologique du Québec a été rapide et importante depuis 1960, de même que son ouverture sur le monde. Cette société a été largement urbanisée et de plus en plus orientée vers des activités tertiaires ou de services comme le tourisme qui se distingue par sa permanence et par une stabilité dans la croissance en raison de sa grande indépendance par rapport aux fluctuations de l'activité économique. L'activité touristique du Québec n'a cependant pas suffisamment d'experts et de personnel qualifié susceptibles d'améliorer sa position concurrentielle. D'où, la nécessité d'une formation supérieure orientée vers la décision, la prévision, la planification, l'aménagement et l'intervention touristiques. La complexité et la diversité du phénomène touristique sont analysées et expliquées en puisant dans les méthodes et les connaissances livrées par plusieurs disciplines: les sciences de la gestion dont le marketing, les sciences du comportement, la planification et l'analyse financière; l'économie dont l'analyse coût‐bénéfice, les transports et la prévision; l'histoire et la géographie, la sociologie, l'anthropologie, les sciences politiques et l'écologie. La formation supérieure en tourisme est exigeante et rigoureuse car caractérisée par la multidisciplinarité. La recherche touristique et ses résultats sont des supports indispensables à l'enseignement universitaire et aux gestionnaires d'un secteur d'activité qui peut et doit prendre une expansion considérable au Québec. La recherche touristique est à ses débuts, au Québec comme ailleurs, et présente en raison des programmes d'études supérieures à l'Université du Québec à Montréal des possibilités de développements théoriques forts utiles non seulement pour l'avancement des connaissances mais aussi pour l'amélioration des décisions d'ordre pratique en tourisme, dans les activités récréatives, le loisir, l'hôtellerie et la restauration.

La complexité de l'analyse et du traitement des données relatives à la création et aux conséquences d'un nouveau mega projet est souvent assez grande. La détermination des effets de l'implantation d'un projet touristique d'envergure, résultant d'une nouvelle demande exogène telle les dépenses touristiques, touchent, à titre d'exemple, à la création d'emplois et aux investissements nouveaux requis.

L'analyse coûts—bénéfices, conduite en terme d'appréciation et de planification des investissements, consiste à prendre en considération non seulement l'aspect financier d'un projet mais aussi sa dimension sociale ainsi que des impératifs politiques en touchant, entre autres, à l'étude d'éléments intangibles ainsi qu'aux effets secondaires ou indirects dudit projet. L'accent est mis sur l'affectation et l'utilisation efficiente, dans le sens le plus large du terme, des ressources productives de la société, ce qui d'une manière générale se ramène à un problème de maximisation sous contrainte de la valeur actuelle de tous les bénéfices (les flux futurs de bénéfice par période) moins celle detous les coûts. L'intervention croissante des pouvoirs publics dans l'activité économique, la position de l'Etat en tant qu'agent producteur principal de biens et de services, les projets d'envergure et de dimensions de plus en plus grandes ainsi que leurs répercussions de plus en plus prononcées sur l'espace économique et dans le temps, la mise à profit de la programmation linéaire et non linéaire, de la théorie des jeux, le recours à l'analyse des systèmes ainsi qu'à d'autres approches et instruments donnèrent une impulsion décisive au développement de l'analyse coûts‐bénéfices depuis près d'un demi‐siècle.

La détermination des flux touristiques constitue une étape essentielle pour chiffrer d'une part, le nombre d'emplois nouveaux nécessaires afin de satisfaire la demande finale exogène qui s'accroîtra progressivement durant un horizon économique déterminé et pour préciser d'autre part, les investissements que requiert l'expansion des activités de service et du tourisme engendrés par un nouveau développement touristique.

Le thème de ce 42ème Congrès de l'AIEST est aussi important que d'actualité. Les conditions économiques et financières sont parmi les plus déterminantes pour l'expansion des voyages touristiques de l'an 2000.

Les parcs nationaux du Canada sont « dédiés au peuple canadien pour son bénéfice, son instruction et sa jouissance sous réserve des dispositions de la présente loi et des règlements; et ces parcs doivent être entretenus et utilisés de manière qu'ils restent intacts pour la jouissance des générations futures.» Telle est la législation définissant l'objectif de la politique des parcs nationaux au Canada qui consiste aussi à as surer que chaque parc national soit un échantillon représentatif des caractéristiques particulières de l'environnement naturel canadien.

L'industrie de la restauration connait dans son ensemble, au Québec, un certain nombre de difficultés. Les raisons sont diverses dont l'absence ou l'insuffisance d'une analyse de marché, la faiblesse de la conception, de la planification, de l'exécution et du contrôle des activités des entreprises de ce secteur. Mais il y a aussi et surtout le déséquilibre financier qui caractérise la majorité des restaurants que ce soit en raison d'une capitalisation insuffisante en début d'activité ou à cause d'une gestion loin d'être satisfaisante. Des facteurs institutionnels défavorisent aussi l'activité de la restauration au Québec depuis 1980, et parfois même avant cette période, auxquels s'ajoute une conjoncture très difficile en 1981–83 dont les conséquences continuent à se faire sentir jusqu'aujourd'hui. L'année 1985 a enregistré près de 2700 changements de propriétaires de restaurants au Québec tandis qu'approximativement 450 ont disparus pendant cette même année. L'ensemble des transferts de propriétés — dus à des difficultés financières et à des liquidations à bas prix dans la plupart des cas — et des liquidations et fermetures définitives de restaurants constituent près du quart du nombre total (soit 12'400) de restaurants opérant au Québec en 1985. Les pertes enregistrées par une évolution si défavorable sont substantielles et indiquent combien une partie non négligeable de l'industrie de la restauration gaspille des ressources. Il faudra établir, dans la mesure du possible, car les statistiques officielles sont fort limitées, les causes et les facteurs explicatifs des difficultés considérables vécues par les entreprises de la restauration. Il faudra ensuite tenter de dégager les grandes lignes des mesures susceptibles de redresser leur situation financière essentiellement par une amélioration de la gestion et par une réglementation et une législation fiscale plus adéquates. Plusieurs recommandations sont formulées afin de rétablir la rentabilité des restaurants dans un environnement très concurrentiel.

Pour tenter de faire une synthèse claire du travail intensif, ce rapport se divisera en trois parties: