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Une industrie culturelle? Dans la délimitation du champ de compétence des industries culturelles ce n'est que tardivement que le tourisme a reçu droit de cité alors que l'on commence à peine à s'interroger et plutôt timidement sur les effets socio‐culturels du tourisme. Jusqu'à maintenant le champ des industries culturelles a été segmenté en fonction des différentes phases du processus de production‐distribution de produits culturels industriels, tels que le livre, le disque, la photographie, les journaux et magazines, le cinéma, la radio, la télévision et les nouveaux media. Si l'industrie touristique ne peut être considérée comme la production de messages spécialisés par des moyens mécaniques ou électroniques en vue d'une consommation de masse, elle n'en présente pas moins bon nombre d'analogies avec les industries culturelles proprement dites. Ainsi, comme le cinéma, la radio, la télévision, les nouveaux media ou la publicité, il s'agit de biens et de services d'un coût de production élevé, d'acquisition plus ou moins faible, et dont la “distribution” pour ainsi dire a été rationalisée et industrialisée. Au cours du colloque sur “la place et le rôle des industries culturelles dans le développement culturel des sociétés” organisé par l'Unesco à Montréal en 1980 les experts ont tenu à juste titre à inclure le tourisme au nombre des industries culturelles tout aussi bien que les supports médiatiques.